Henri Meschonnic (1932-2009) est l'auteur d'une oeuvre considérable où poèmes, essais et traductions font le continu d'une théorie du langage et du rythme et d'une pratique d'écriture et de lecture pleines de vie l'une par l'autre. Ce blog offre simplement des documents à tous ceux qui de près ou de loin aimeraient continuer avec Henri Meschonnic.

mardi 30 mars 2010

Strasbourg le 22 avril 2010 avec Henri Meschonnic

NOUS LE PASSAGE

/JOURNÉE D’HOMMAGE À HENRI MESCHONNIC

9h-18h30 / Palais Universitaire, salle Fustel de Coulanges, 9 place de l’Université

22 AVRIL 2010

/SPECTACLE DE LA COMPAGNIE DES LIMBES

NOUS LE PASSAGE, POÈMES DE HENRI MESCHONNIC

Précédé de lectures de textes d’hommage

et de poèmes de J. Ancet, G. Dessons, P. Maillard, B. Noël, C. Régy et G. Roesz

20h30 / Auditorium de la Cité de la musique

1 place Dauphine, Strasbourg-Étoile


Poète, linguiste et traducteur, Henri Meschonnic est décédé le 8 avril 2009. Il a mené pendant plus de quarante ans une aventure unique dans la poésie et la poétique contemporaines. Son oeuvre, considérable, déborde l’érudition comme le cloisonnement entre les disciplines. L’expérience du poème était pour lui inséparable de la traduction de la Bible et d’une importante réflexion théorique sur le langage en général et le rythme en particulier. Son anthropologie historique du langage a valeur de fondation pour les Sciences Humaines et Sociales.

L’hommage que lui rend l’Université de Strasbourg est celui de chercheurs, d’étudiants, mais aussi de ses amis poètes et artistes. « Nous le passage » n’est ni un colloque, ni exactement une journée d’étude. C’est d’abord un poème que les acteurs de la Compagnie des Limbes nous donneront à entendre, dans la mise en scène de Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin. C’est aussi, par un hommage vivant, une manière de ne pas séparer les voix des poètes de celles des chercheurs, le poème et la pensée du poème, ce que Henri Meschonnic appelait « le poème de la pensée ».

Si la journée comprend une série de communications de chercheurs et jeunes chercheurs travaillant dans le champ de la poétique, de la traduction, de la philosophie, des arts et de la littérature, celles-ci prendront prioritairement pour objet le poème et ses rapports à la poétique et l’ensemble de l’oeuvre d’Henri Meschonnic, dans toutes ses dimensions qui impliquent une pensée conjointe du poème avec les disciplines du sens, les sciences humaines et de la société.

Cette journée d’hommage coïncidera avec la parution d’un nouveau livre de poèmes de Henri Meschonnic : Demain dessus demain dessous, Arfuyen, 2010.


Journée organisée par l’Université de Strasbourg, avec le soutien du CERIEL, de l’UFR des Lettres, de l’UFR des Langues, de l’UFR des Arts, des Équipes d’Accueil 1337, 2325 et 3402, de l’Office Artistique de la Région Aquitaine, de La Maison des Écrivains et de la Littérature, de l’Association Capitale Européenne des Littératures, en partenariat avec la Cité de la musique et de la danse de la Ville de Strasbourg, la DRAC Alsace, la Librairie Internationale Kléber et POLART (Poétique et politique de l’art).

Coordination / Pascal Maillard, pas.maillard@orange.fr




J'écris des poèmes, et cela me fait réfl échir sur le langage. En poète, pas en linguiste. Ce que je sais et ce que je cherche se mêlent. Et je traduis, surtout des textes bibliques. Où il n'y a ni vers ni prose, mais un primat généralisé du rythme, à mon écoute. La conjonction de ces trois activités a donné lieu pour moi à une certaine forme de pensée critique, à partir d'une transformation de la pensée traditionnelle du rythme à laquelle ont mené nécessairement ces trois activités, justement par leur conjonction. De là une critique générale des représentations du langage, et d'une carence de la pensée du langage dans la pensée contemporaine. L'importance de la critique a relativement occulté les poèmes, surtout dans la mesure de la résistance que cette pensée a suscitée. Vérifi cation empirique que la pensée fait mal, et d'abord, socialement, à qui essaie de penser. Mais le poème, tel que je l'entends, transformation d'une forme de vie par une forme de langage et d'une forme de langage par une forme de vie, partage avec la réfl exion le même inconnu, le même risque et le même plaisir, le même pied de nez aux idées reçues du contemporain. Puisqu'on n'écrit ni pour plaire ni pour déplaire, mais pour vivre et transformer la vie.

Henri Meschonnic, le 4 mars 2006 à Strasbourg, Discours de réception du Prix de Littérature francophone Jean Arp



JOURNÉE D’HOMMAGE À HENRI MESCHONNIC

[matinée]

9h - 12h30

Palais universitaire, salle Fustel de Coulanges

9 place de l’Université, Strasbourg

Modération : Gérard Dessons

9h - mot de bienvenue de Thierry Revol, Directeur de l’UFR des Lettres

La critique et la vie

9h05 - Arnaud Bernadet : « L’intellectuel critique »

9h45 - Pascal Maillard : « Une vie pour toutes les vies »

10h20 - pause

Le sujet

10h40 - Germain Roesz : « Le sujet en nous : la modernité »

11h10 - Marjolaine Piccone : « Le sujet, l’air du poème »

11h45 - Joelle Zask : « Mettre “sujet” au pluriel »

[après-midi]

14h30 - 18h30

Palais universitaire, salle Fustel de Coulanges9 place de l’Université, Strasbourg

Modération : Pascal Maillard

Le poème

14h30 - Bernard Noël : « Pour Henri Meschonnic »

15h05 - Jacques Goorma : « Je commence à cette parole »

15h40 - Gérard Dessons : « Le poème de la Bible »

16h15 - pause

Rythme et discours

16h30 - Chloé Laplantine : « Henri Meschonnic et Emile Benveniste »

17h05 - Andrew Eastman : « Le mouvement de la parole dans l'écriture : Henri Meschonnic et Gerard Manley Hopkins »

17h40 - pause

18h - Jacques Ancet : lecture de Puisqu’il est ce silence (Lettres vives, 2010), élégie écrite à la mémoire d’Henri Meschonnic.

[soirée]

20h30 - 22h30

Auditorium de la Cité de la musique et de la danse

1 place Dauphine, Strasbourg-Étoile

20h30 - lecture de poèmes et de textes d’hommage de Jacques Ancet, Gérard Dessons, Pascal Maillard, Bernard Noël, Claude Régy et Germain Roesz

21h30 - spectacle de la Compagnie des Limbes, NOUS LE PASSAGE,

mise en scène de Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin




conception & impression : imprimerie DALI 2010 - Université de Strasbourg — Photographie de Catherine Zask

/entrée libre

Journée organisée par l’Université de Strasbourg, avec le soutien du CERIEL, de l’UFR des Lettres, de l’UFR des Langues, de l’UFR des Arts, des Équipes d’Accueil 1337, 2325 et 3402, de l’Office Artistique de la Région Aquitaine, de La Maison des Écrivains et de la Littérature, de l’Association Capitale Européenne des Littératures, en partenariat avec la Cité de la musique et de la danse de la Ville de Strasbourg, la DRAC Alsace, la Librairie Internationale Kléber et POLART (Poétique et politique de l’art).

ACTION CULTURELLE DE L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG 22 rue René Descartes – BP 80010 – 67084 Strasbourg cedex – 03 68 85 66 44 – action-culturelle@unistra.fr

dimanche 28 mars 2010

Un nouveau livre de Jacques Ancet "pour Henri Meschonnic"

Puisqu'il est ce silence

Prose pour Henri Meschonnic



Au milieu des phrases, des paroles, dans le brouhaha, on l'entend, on en est sûr. Sa voix est sourde mais insistante. Elle dit — on peut même la comprendre — j'ai rendez-vous, là, avec quoi ? On tend les mains comme pour l'accueillir mais rien ne vient les remplir. Un léger vent s'est levé, le rouge des giroflées vacille. On se dit que, oui, avec quoi ? Le calendrier aligne ses dates : le passé et le futur y sont des chiffres immobiles. Le présent, lui, est insaisissable. On l'a dans la bouche comme une illumination soudaine. Comme cette voix qui, au bord de dire adieu, murmure — on l'entend distinctement : Vous n'êtes pas sérieux. On ne dit adieu à rien.


mercredi 24 mars 2010

Apprendre à ne plus savoir ce qu'on fait


"Apprendre à ne plus savoir ce qu'on fait" dans Faire Part n° 22-23, Privas, 2008, p. 112-113.

Le poème Meschonnic


n° 22/23 de la revue Faire Part, mai 2008 (« Le poème Meschonnic »)
Ce numéro double comprend 44 contributions : Sabhan Adam ; Demosthène Agrafiotis ; Jacques Ancet ; Jean Angerra ; Christian Arthaud ; David Banon ; Sylvia Baron Supervielle ; Arnaud Bernadet ; Béatrice Bonhomme ; Marlena Braester ; Alain Chanéac ; Michel Chassat ; Jean-Claude Chevalier ; Jacques Clauzel ; Jean Gabriel Cosculluela ; Alain Coste ; Josyane De Jésus-Bergey ; Daniel Delas ; Gérard Dessons ; Charles Dobzynski ; Jean-Claude Esclin ; Alexandre Eyriès ; Guy Goffette ; Claudine Helft ; Joël Leick ; Serge Martin ; Bernard Mazo ; Bruno Mendonça ; Henri Meschonnic ; Laurent Mourey ; Bernard Noël ; Philippe Païni ; Angèle Paoli ; Serge Pey ; Jean-François Savang ; Fabbio Scotto ; Pierre Soulages ; Alain Suied ; Georges Tari ; Esther Tellermann ; Gérard Titus-Carmel ; Azalaïs Trocellier ; Bernard Vargaftig ; Jean-Paul Woodall ; Catherine Zask.

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samedi 20 mars 2010

Mardi 30 mars: projection de "Henri Meschonnic ou la poétique du rythme"


Le mardi 30 mars, au cinéma L'Entrepôt (7, rue de Préssensé), dans le

14e arrondissement, un documentaire consacré à Henri Meschonnic sera

projeté à partir de 20h.


"Henri Meschonnic ou la poétique du rythme" a été réalisé par Elodie Lélu, écrit par Maxime Gervais, Elodie Lélu et Thomas Vercruysse, avec la participation de Sophie Comarmond.




Vitry: 9 et 10 avril 2010


Henri Meschonnic, poète, traducteur et linguiste est mort il y a un an. Son œuvre extrêmement riche est centrée sur les questions du poème, de l’oralité, du rythme. Ses traductions de la Bible ont transformé notre perception de ces textes fondateurs. Les Ouverture(s) d’avril lui seront consacrées et rendront hommage à son œuvre de poète. Nous aurons le plaisir d’accueillir Gérard Dessons, universitaire et collaborateur d’Henri Meschonnic, Dominique Reymond et Axel Bogousslavsky, comédiens, pour une lecture/débat autour des enjeux de la poésie et de la traduction. La Compagnie des Limbes, en résidence au Studio-Théâtre, présentera NOUS LE PASSAGE, spectacle mis en scène par Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin sur des poèmes d’Henri Meschonnic.


Le rythme et la vie
L’œuvre poétique d’Henri Meschonnic

au Studio-Théâtre
Vendredi 9 avril
20h30 : NOUS LE PASSAGE

Samedi 10 avril
18h : LECTURE/DEBAT avec Gérard Dessons, Dominique Reymond et Axel Bogousslavsky
20h30 : NOUS LE PASSAGE


@ J. Torregano/Fédéphoto

Toute ma vie est dans mes poèmes, mes poèmes sont le langage de ma vie. C'est par eux que je vais d'inconnu en inconnu. Ils me font plus que je les fais. Et ils sont reconnus par ceux qui sont du même côté du langage, du même côté de la vie que moi. Un poème, pour moi ne raconte pas d'histoires. Mes poèmes sont les condensations du sens de ma vie. C'est pourquoi ils tiennent moins de place que le reste de mon travail, mais c'est eux qui me font traduire la Bible comme je traduis, qui me font penser le langage, la poésie, la traduction comme je fais. Pour moi, un poème est ce qui transforme la vie par le langage et le langage par la vie. C'est mon lieu, et je le partage.
Il ne faut pas beaucoup de mots pour transformer notre rapport au monde et à nous-mêmes. L'exemple le plus simple, ce serait, entre autres, il se trouve que c'est le premier qui me vient à l'esprit, un poème de Giuseppe Ungaretti, fait de deux mots :

M'illumino
d'immenso.
(Je m'illumine d'immense.)

La poésie doit transformer le monde, elle transforme notre rapport au monde ou elle n'est pas la poésie, mais une poétisation. Autrement dit, la poésie, c'est l'union maximale du langage et de la vie. Écrire un poème, c'est faire la vie. Lire un poème, c'est sentir la vie qui nous traverse et être transformé par lui.

Penser, écrire, c'est travailler à être libre, c'est-à-dire vivant.

Henri Meschonnic, Vivre poème, Dumerchez, 2005


Henri Meschonnic (1932-2009) est né à Paris, de parents juifs russes venus de Bessarabie en 1924. Il y a ensuite la guerre et la traque. Puis des études de lettres. Un passage de huit mois dans la guerre d’Algérie en 1960. Premiers poèmes dans Europe en 1962 : Poèmes d’Algérie. Linguiste, il enseigne à l’Université de Lille de 1963 à 1968, puis, de 1969 à 1997, à Paris 8. Henri Meschonnic a reçu en 1986 le prix Mallarmé pour Voyageurs de la voix. Il était membre de l’Académie Mallarmé depuis 1987.

Il a rencontré le travail théâtral d’Antoine Vitez et de Claude Régy, a participé aux recherches de l’Académie Expérimentale des Théâtres et a orchestré le cahier intitulé Théâtre Oracle, N°189, 2008-2 de la revue Théâtre/Public paru en juin 2008.

Henri Meschonnic est surtout connu pour son travail de linguiste, de théoricien de la poétique et de la traduction. Citons, parmi son imposante bibliographie, les cinq volumes de Pour la poétique I/ Pour la poétique, II/ Epistémologie de l’écriture, Poétique de la traduction, III/ Une parole écriture, IV/ Écrire Hugo, V/ Poésie sans réponse (Gallimard, 1970 à 1978); Le langage Heidegger (PUF, 1990); Critique du rythme (Verdier, 1982); Modernité modernité (Verdier, 1988); Poétique du traduire (Verdier, 1999); L’utopie du Juif (Desclée de Brouwer, 2001);Spinoza poème de la pensée (Maisonneuve & Larose, 2002); Un coup de Bible dans la philosophie (Bayard, 2004); Dans le bois de la langue (Laurence Teper, 2008); Pour sortir du postmoderne (Klincksieck, 2009).

Dans le domaine de la traduction, Henri Meschonnic a entrepris une nouvelle et magistrale traduction de la Bible dont on rappellera les volumes parus chez Desclée de Brouwer : Gloires, traduction des Psaumes (2001); Au commencement, traduction de la Genèse (2002); Les Noms, traduction de l’Exode (2003); Et il a appelé, traduction du Lévitique (2005); Dans le désert, traduction des Nombres (2008).

Henri Meschonnic est également l'auteur d'une œuvre poétique importante. Nourrie de ses recherches théoriques, elle frappe par une écriture libre et inspirée.
On citera : Dans nos recommencements (Gallimard, 1976); Légendaire chaque jour(Gallimard, 1979); Voyageurs de la voix (Verdier, 1985); Je n’ai pas tout entendu(Dumerchez, 2000); Infiniment à venir (Dumerchez, 2004); Tout entier visage (Arfuyen, 2009); Et la terre coule (Arfuyen, 2009); De monde en monde (Arfuyen, 2009). Un numéro spécial a été consacré par la revue Faire Part à l’œuvre d’Henri Meschonnic sous le titre Le Poème Meschonnic.


Lecture/débat

Avec Gérard Dessons, Axel Bogousslavski et Dominique Reymond
Samedi 10 avril à 18h

Avec la voix, il s’agit du poème, et il s’agit déjà du théâtre. La voix contient tout le corps et tout le sens. Elle fait que ni le corps ni le sens n’existent l’un sans l’autre. En lisant on ressent, en écoutant on comprend. L’important, dans tous les cas, c’est d’entendre.
Le théâtre est ce moment particulier, moment de tous les risques, où la voix de l’acteur fait entendre la voix du poème, telles qu’ensemble elles s’inventent infiniment. La voix de l’acteur — celui qui acte la parole — s’informe du poème, naît à son dire. Quant à la voix du poème, elle n’est pas dans le poème comme une substance en attente d’être manifestée. Elle est du poème, au sens où elle en provient. La force d’un texte — et c’est bien en cela qu’il est poème — réside dans cette capacité de tendre les voix singulières — de l’auteur, de l’acteur — vers cette voix plurielle, impersonnelle, migrante qui devient le théâtre lui-même. Les poèmes d’Henri Meschonnic ont cette force de transformer ceux qui les lisent, qui les disent et qui les écoutent, en voyageurs de la voix.

Gérard Dessons


Gérard Dessons est professeur de langue et littérature françaises à l’université Paris 8, où il travaille sur la poétique, la théorie du langage et la théorie de l’art. Il est membre du groupe Polart, poétique et politique de l’art.
Il a notamment publié Emile Benveniste, l'invention du discours (In press, 2006);Rembrandt, l'odeur de la peinture (Laurence Teper, 2006); Introduction à la poétique. Approche des théories de la littérature (Armand Colin, 2005); Maeterlinck, le théâtre du poème (Laurence Teper, 2005); L'Art et la manière. Art, littérature, langage (Honoré Champion, 2004); et, en collaboration avec Henri Meschonnic, Traité du rythme: des vers et des proses (Nathan, 1998).

Il est également l’auteur de Petite théorie du papier, Marano Vicentino, Pino Guzzonato, 2000; Lieux communs (dessins d'Odile Druhen), La Licorne, 1993; Mon rêve d'une femme assassinée (dessins d'Hervé Sornique), Cardinaux, 1988.

Axel Bogousslavsky a joué au théâtre dans la plupart des spectacles de Claude Régy et avec les metteurs en scène Bruno Bayen (Stella) ; Jean-Michel Rabeux ; Xavier Marchand (Au Bois lacté) ; Jean-Baptiste Sastre (L’Affaire de la rue de Lourcine, Tammerlan) ; Etienne Pommeret (Drames brefs) etc.
Avec Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma, il a joué dans la Sonate des Spectres de Strindberg en 2003, dans Adam et Ève de Boulgakov en 2007 et dans Feux d’après August Stramm en 2008.
Au cinéma, il a joué notamment dans le film de Marguerite Duras Les Enfants et a tourné sous la direction de Manoel de Oliveira dans Mon cas.

Dominique Reymond, après avoir suivi les cours des Arts Décoratifs et du conservatoire Populaire de Genève, intègre le C.N.S.A.D. dans la classe d’Antoine Vitez. Avec lui, elle joue dans Falsch de René Kalisky, la Mouette d’Anton Tchekhov, le Héron de Vassili Axiomov,l’Échange de Paul Claudel. Elle travaille notamment sous la direction de : Jacques Lassalle,l’Heureux stratagème de Marivaux ; Bernard Sobel, la Ville de Paul Claudel, la Forêtd’Ostrovsky, Tartuffe de Molière ; Klaus–Michael Grüber, la Mort de Danton de Büchner ; Bruno Bayen, Weimarland ; Pascal Rambert, John & Mary, Antoine et Cléopâtre de Shakespeare ; Sophie Loucachevsky, Phèdre de Marina Tsvetaeva ; Jacques Rebotier, l’Éloge de l’ombre ; Marie-Louise Bischofberger, Visites de Jon Fosse ; Luc Bondy, Une pièce espagnole de Yasmina Reza ; Marc Paquien, le Baladin du monde occidental de John Millington Synge; Manuel Rau, le Pélican d’August Strindberg… Avec Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma, elle a joué dans Feux d’après August Stramm en 2008. Au cinéma, elle a joué entre autres dans Y aura-t-il de la neige à Noël et Il sera une fois de Sandrine Veysset,La naissance de l’amour de Philippe Garrel, Destinées sentimentales, Demon lover, et L’heure d’été d’Olivier Assayas.


Nous le passage

poèmes d’Henri Meschonnic
mise en scène Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin
Vendredi 9 et samedi 10 à 20h30

avec
Solène Arbel
Romain Jarry
Brieuc Jeandeau
Martine Valette

Écriture voix/lumière : Johann Loiseau et Jean-Luc Petit
Création sonore : Jean-Marc Saint-Paul

Merci à Régine Blaig

Mettre en scène des poèmes d'Henri Meschonnic, c'est pour nous donner à entendre et à voir l'oralité, la corporalité de ce langage. Traduire ce que fait cette parole, et pas seulement ce qu'elle dit. Sentir le passage de la vie en nous, être à l'écoute de l'infime mouvement qui nous déplace, et nous transforme, à chaque instant. Envelopper scène et salle dans un climat intime et mouvant, mettre en relation la voix et la lumière.
Cette recherche nous invite à concevoir un dispositif scénique privilégiant l'écoute de la voix du poème à une théâtralité visuelle car au théâtre “c'est l'oreille qui voit, c'est ce qu'on donne à entendre qui fait qu'on visualise” (Henri Meschonnic, Le théâtre dans la voix, dans Penser la voix, La Licorne N°41, 1997).
Donner à entendre les échos, les résonances, d'un poème à l'autre, d'un recueil à l'autre, c'est mettre en scène la voix plurielle du poème, dont tous les acteurs sont les passeurs, jusque dans le silence. De même, le spectateur par son écoute devient coénonciateur de la voix du poème et par là-même acteur de la parole.

Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin


Production : Compagnie des Limbes, OARA - Office Artistique de la Région Aquitaine, TNT Manufacture de chaussures, IDDAC - Institut Départemental de Développement Artistique et Culturel, Pôle Culturel Intercommunal des Anciens Abattoirs à Billères (84), Société bordelaise de CIC, Festival de Théâtre de Blaye et de l'Estuaire, Espace Jéliote - Oloron Sainte-Marie. La compagnie est subventionnée par le Conseil Régional d'Aquitaine, le Conseil Général de la Gironde et la Mairie de Bordeaux. Avec le soutien de l'UFR Arts et du Service Culturel de l'Université Michel de Montaigne Bordeaux 3.


La Compagnie des Limbes a été fondée en 2001 par Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin. Elle est basée à Bordeaux.

« Des écritures appellent le théâtre. Parce qu’elles inventent un langage. Parce qu’elles transforment la représentation que nous avons du monde, le sens de notre vie. Parce qu’on y entend du corps, parce qu’on y entend une voix qu’on avait jamais entendue jusqu’alors. C’est pourquoi nous travaillons avec des poèmes, des romans plus qu’avec des pièces de théâtre. Peut-être pour donner à entendre et à voir que ce qui fait théâtre c’est d’abord le langage, l’énergie créatrice du langage, tout ce qui déborde la signification et qui ouvre sur l’invisible et l’inaudible du langage et de la vie.

Aussi différentes que soient les écritures avec lesquelles nous travaillons - Ghérasim Luca, Kurt Schwitters, Virginia Woolf, Jon Fosse, Henri Meschonnic, Arnaud Rykner -, chacune d’elle, de manière singulière, met en jeu ces questions : Qu’est-ce que vivre, comment vivre et comment dire/écrire. Chacune d’elle articule à sa façon dire et vivre. Chacune transforme à sa manière notre rapport au langage et à la vie.

À chaque aventure, nous rapprenons à lire, nous apprenons à écouter ce qu’un langage crée, à sentir la manière dont le mouvement de la parole s’organise, pour que la puissance de vie qu’invente une écriture se déploie à la scène et passe entre les acteurs et les spectateurs. A travers notre pratique du théâtre se dessine la recherche et la création d’un théâtre du poème. Un poème, entendu comme une activité qui transforme la vie par le langage et le langage par la vie, pour reprendre la définition d’Henri Meschonnic.

Le nom de notre compagnie – compagnie des Limbes – traduit bien notre idée du théâtre comme d’un espace par excellence ouvert et indéterminé où tout peut se passer, d’une expérience au-delà du vivant et du mort. Le caractère vague et incertain de l'état qu'on lui associe communément plutôt de manière péjorative : être dans les limbes, est ici l'état de possibilité de toute chose, indéfiniment naissante, infiniment disparaissante. Être et ne pas être, non pas successivement, mais en même temps : peut-être est-ce cela le théâtre des Limbes. »

Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin


Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin, comédiens et metteurs en scène. Formés au conservatoire de Bordeaux où ils ont notamment suivi l’enseignement de Pilar Anthony. Ils fondent la compagnie des Limbes en 2001 et mettent en scène, ensemble : Mues sur des textes d’Antonin Artaud, Ghérasim Luca et Kurt Schwitters en 2003, Hiver de Jon Fosse en 2005, Les Vagues de Virginia Woolf en 2006, Dépeçage de Kurt Schwitters en 2006, Vivre dans le secret et Matin et soir de Jon Fosse en 2007, No man's langue poèmes de Ghérasim Luca, Écrire c'est créer un lieu ou on peut vivre, triptyque Jon Fosse en 2009. Projets à venir : Enfants Perdus d'Arnaud Rykner.


Henri Meschonnic avec Les Cahiers du chemin



Serge Martin, « Henri Meschonnic avec Les Cahiers du chemin » dans La Revue des revues. Histoire et actualité des revues. Histoire et actualités des revues n° 43, Paris : Entrevues, printemps 2010, p. 26-47.

Résumé :

Henri Meschonnic (1932-2009) est certainement un des plus gros contributeurs à la revue animée par Georges Lambrichs de 1967 à 1977 chez Gallimard. C’est dans cette revue qui venait comme concurrencer la vieille NRF dans la maison-mère tout en répondant à l’avant-gardiste Tel Quel de l’éditeur concurrent Le Seuil, qu’il a bénéficié de la sollicitude chaleureuse d’un homme. Ces dix années qui ont vu se publier la masse considérable des volumes de Pour la poétique mais aussi des poèmes et des traductions de La Bible, montreraient à l’envi l’importance d’une revue et de son animateur dans l’itinéraire intellectuel d’un grand singulier. Lambrichs aurait ainsi montré non seulement une ouverture d’esprit mais plus certainement une capacité à faire résonner les expériences vives dans le continu des inventions littéraires plurielles et de la pensée critique la plus libre, hors de tout programme quand bien même l’époque obligeait aux enrôlements.


Henri Meschonnic with Les Cahiers du chemin

Henri Meschonnic (1932-2009) was undoubtedly one of the greatest contributors to the review run by Georges Lambrichs from 1967 to 1977 for the publishing house Gallimard. It is this journal that became the in-house competition for the NRF all while responding to the avant-garde Tel Quel run by the competition at Le Seuil which benefited from the warm solitude of one man. These ten years saw the publishing of many volumes of “Pour la poétique” in addition to poems and biblical translations. The variety of material published showed the scope and importance of the journal and made it stand out amongst the others. Lambrichs not only showed an openness of spirit but most importantly exhibited the capacity to depict lively experiences amongst numerous literary inventions and free critical thinking outside of any larger program as was standard and mainstream at the time.

mercredi 17 mars 2010

Entretien avec Daniel Delas à propos de l’essai Des mots et des mondes, Dictionnaires, encyclopédies, grammaires, nomenclatures » dans Le Français auj





« Entretien avec Daniel Delas à propos de l’essai Des mots et des mondes, Dictionnaires, encyclopédies, grammaires, nomenclatures » dans Le Français aujourd'hui n° 94, juin 1991, p. 114-118.

« Baudelaire plus moderne que les post- plus présent que jamais mais méconnaissable » dans Le Français aujourd'hui n° 92









« Baudelaire plus moderne que les post- plus présent que jamais mais méconnaissable » dans Le Français aujourd'hui n° 92 ("Convergences sur Baudelaire"), décembre 1990 : , p. 63-69.

Repris dans Politique du rythme Politique du sujet, Lagrasse, Verdier, 1995, p. 469-479.

« Le moderne et le contemporain, aujourd’hui », dans Le Français aujourd'hui n° 75

« Le moderne et le contemporain, aujourd’hui », dans Le Français aujourd'hui n° 75 ("Lisez-vous les contemporains?"), septembre 1986, p. 86-92. Repris dans Modernité Modernité (Verdier, 1988), Gallimard, 1993, p. 132-138.








Entretien dans Le Français aujourd'hui n° 51

"Questions à Henri Meschonnic" (propos recueillis par Jean Verrier) dans Le Français aujourd'hui n° 51 ("La Poésie: apprendre à lire et à écrire"), septembre 1980, p. 95-97. Repris dans Les Etats de la poétique (PUF, 1985, p. 275-279) sous le titre: "Apprendre à lire la poésie, ou à l'écrire".



dimanche 14 mars 2010

Intervention de HM dans un film de Derczansky

Mosaïque d'Alex Derczanski

Synopsis :

Derczansky01_2.jpgCe film sous forme d'une monographie propose une initiation à l’histoire juive. Philosophe et sociologue, fin connaisseur de la culture et de l’histoire du yiddish, Alex Derczansky est d’abord un "mentch", comme on dit dans la tradition ashkénaze de l’homme qui a pour souci permanent le lourd cahier des charges de l’humain.

Dans son propos traversé d’une grande érudition moderne, il confronte continuellement les références théoriques des doctrines juives (la Bible, le Talmud, la Kabbale) aux réalités historiques du vécu juif, pour en dégager des interprétations étonnantes, souvent lumineuses, nous permettant l’accès direct aux signifiants, même les plus complexes, de la tradition juive.

Alex a toujours pris à bras le corps les " vérités constituées ", les a déconstruites, non pas pour les détruire mais pour engager leur renouvellement.

Ce film se charge précisément à nous en montrer les cheminements.

Fiche Technique:

Genre..............................

Durée.............................

Support..........................

Année de production.....

Auteur, réalisateur........

Image & Son..................

Montage........................

Mixage..........................

Intervenants..................




Production......................

Documentaire de création

69’

Vidéo Numérique

2002

Emil Weiss

Emil Weiss

Zohar Michel

Séverine Ratier

Jean Pierre Vernant (professeur au Collège de France)
Henri Meschonnic (poète, écrivain, traducteur de la Bible)
Jean Baumgarten (chercheur au C.N.R.S.)
Guy Petitdemange (philosophe, théologien)
Claude Birman (philosophe)

Michkan World Productions
Criptel Film
TFJ

samedi 13 mars 2010

Le blog du CLUB DE TRADUCTORES LITERARIOS DE BUENOS AIRES

DOMINGO 7 DE FEBRERO DE 2010

Nuevo libro de Meschonnic traducido al castellano y publicado en la Argentina

De la intensa labor como traductor de Henri Meschonnic (París, 1932- Villejuif, 2009) quedan como verdaderos mojones sus trabajos sobre la Biblia, entre los que cabe mencionar Les Cinq Rouleaux (Le chant des chants, Ruth, Comme ou Les Lamentations, Paroles du Sage, Esther) (Gallimard, 1970), Jona et le signifiant errant (Gallimard, 1981), Gloires, traduction des psaumes (Desclée de Brouwer, 2001), Au commencement, traduction de la Genèse (Desclée de Brouwer, 2002),Les Noms, traduction de l’Exode (Desclée de Brouwer, 2003), Et il a appelé, traduction du Lévitique (Desclée de Brouwer, 2003), Pero Meschonnic fue además historiador y teórico de la lengua, así como ensayista y poeta. De hecho, en numerosos ensayos unió estas dos últimas pasiones, constituyéndose en un pensador insoslayable a la hora de teorizar sobre la poesía. Por lo tanto, la publicación en la Argentina de Un golpe bíblico a la filosofía (en traducción de Alberto Sucasas), La poética como crítica del sentido y recientemente de Etica y polìtica del traducir (estos dos últimos en traducción de Hugo Savino) resulta un acontecimiento de la mayor importancia. Así lo vio la poeta, ensayista y traductora Sara Cohen, quien publicó el sábado 6 de febrero de este año el siguiente comentario en la revista Ñ acerca del último libro citado, lanzado por la editorial Leviatán.

Henri Meschonnic y un aire nuevo
acerca del tema de la traducción

Poeta, traductor, ensayista y crítico polémico dentro del ámbito literario francés, Henri Meschonnic fallecido el 8 de abril de 2009 a la edad de 76 años, hizo del tema de la traducción algo central para saber de qué hablamos al hablar del poema. Escribió: “Lo que muestra la historia de la traducción, la historia de los poemas, la historia de los grandes poemas, es que la identidad no se opone a la alteridad, sino que la identidad sólo adviene por la alteridad.”, y su teoría del lenguaje articula poética, ética y política. Llama poema a aquello capaz de transformar una forma de vida por una forma de lenguaje y transformar una forma de lenguaje por una forma de vida. El autor considera inseparables vida humana y lenguaje. El sujeto del poema deviene la subjetivación máxima de un sistema de discurso, la invención de una especificidad y de una historicidad.

Hijo de padres judíos rusos que llegan de Besarabia a Francia en 1924, Meschonnic debe refugiarse en zona libre, a los 12 años, durante la guerra. Aprende el hebreo como autodidacta, a los 27 años, durante la guerra de Argelia y luego retraduce la Biblia al francés. El texto bíblico abre a la reflexión del traducir y para el poeta el traducir implica el desafío de transformar toda la teoría del lenguaje.

Publica estudios muy críticos sobre la obra de Blanchot y acerca de la mayoría de los poetas contemporáneos franceses. Pero a quien denuncia con más fuerza es al filósofo Martin Heidegger de quien sostiene que su pensamiento y lenguaje eran inseparables de su compromiso nazi.

Ética y política del traducir, traducido por Hugo Savino, un conocedor de la obra de Meschonnic, se vuelve un libro indispensable por el modo en el que el autor articula el tema de la traducción. Si lo que hay que traducir es aquello que un texto le hace a su lengua, es indudable que el traducir desempeña un lugar sustancial en la teoría del lenguaje.

Meschonnic argumenta discutiéndole a otros, y de esa polémica habría que subrayar algunos temas fundamentales para él. Sostiene que no son las lenguas las que son maternas, sino las obras las que lo son. No es el hebreo el que hizo la Biblia sino la Biblia la que hizo el hebreo. Ejerce una crítica encarnizada a un tipo de traducción, que para él es habitual, que denomina borrante, hecha en el marco del signo. Por el contrario, con mucha sabiduría, el autor hace hincapié en un continuo, el ritmo. “Porque no se traduce una lengua, sino lo que un poema le hace a su lengua, por consiguiente hay que inventar en la lengua de llegada equivalencias de discurso: prosodia por prosodia, metáfora por metáfora, calambur por calambur, ritmo por ritmo.”, dice Meschonnic desde una posición que es inherente a una ética que no borre diferencias, que sacuda al lenguaje y permita pensar la identidad desde el lugar más privilegiado de un sistema de discurso, ahí donde emerge un sujeto del poema.
Jorge Fonderbrider, poète et traducteur argentin

lundi 8 mars 2010

Traits d'union et relation dans l'oeuvre d'Henri Meschonnic

Thèse de doctorat soutenue par Alexandre Eyriès ; sous la direction de Béatrice Bonhomme à l'Université de Nice en 2009.

Sous-tendue par une poétique de la relation langage - à la fois nourrie par l’écriture de poèmes et par la traduction -, lœuvre dHenriMeschonnic cherche les passages vers l’autre, vers le(s) sujet(s). Elle développe une anthropologie historique du langage à partir d’une critique du rythme et d’un parcours critique à travers l’ensemble des sciences humaines. Le poème, en tant qu’acte politique et éthique, innerve la théorie de la relation dans et par le langage. Contre tous les séparatismes (la prose contre la poésie) et contre tous les dualismes ( le son et le sens, la voix vivante et la lettre morte), il s’agit d’écouter le continu langage- éthique-politique qui fait du poèmel’invention mutuelle et réciproque d’une forme de langage par une forme de vie et d’une forme de vie par une forme de langage. Ceci fait des poèmes meschonniciens des inventions de vie. Ces gestes-relations, s’adressant aux autres sujets, puisent dans un langage à la socialité sans cesse réaffirmée. Le continu qui la travaille fait de lœuvre dHenri Meschonnic un même levier pour repenser la théorie du langage d’abord en écrivant des poèmes, puis en re-traduisant la Bible et en la re-rythmisant. Poème et traduire, en faisant réfléchir sur le langage, font une invention de l’inconnu et produisent leurs propres effets de savoir. L’écriture de poèmes, la pratique et l’épistémologie du traduire ainsi que la théorie du langage sont indissociables, parce qu’elles se confondent avec la vie même.
Both underlied by a poetic of relationship and by a thought on language - nourished by the experience of writing poems and translating the Bible - Henri Meschonnic’s work seek the passages in direction of the others, of the subjects. It develop an historic anthropology of language since a critic of rythm and also a critic mileage through the whole human sciences. The poem, as an ethical and political act, innervate the theory of relationship in and by the language. Against all the separatisms (prose versus poetry) and all the dualisms (sound and sense, living voice and dead letter), let’s listen the continuum between language, ethical and political who let the poem begin a mutual and reciprocal invention of a language’s form by a life’s form and of a life’s form by a language’s form. Poems of Henri Meschonnic are inventions of life. Those relationships-gestures aim at other subjects, drawing in a social language. The continuum that elaborate HenriMeschonnic’work makes her a lever to rethink the theory of language, first by writing poems, then in translating again the Bible and giving again rythm to her. Poem and translation, by making think on the language, make an invention of the unknown and produce ther own effects of knowledge. Writing poems, practicing both translation and epistemology of translation, and in the same time thinking again the theory of language are indissociable, because they merge with the life herself.