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samedi 10 avril 2010
Une chaire "Henri Meschonnic" à l'Université autonome de Saint-Domingue
jeudi 8 avril 2010
8 avril 2009-8 avril 2010
En couverture dessin de Catherine Zask
Collection Cahiers d'Arfuyen n°189, 102 pages, ISBN 978-2-845-90148-3
11,00 €
Henri Meschonnic est mort le 8 avril 2009 – il y aura presque tout juste un an lorsque ce livre, son premier recueil posthume, paraîtra en librairie. Après Puisque je suis ce buisson(2001), Tout entier visage (2005), Et la terre coule (Prix de Littérature Francophone Jean Arp 2006) et De monde en monde (2009), Demain dessus demain dessous est le cinquième ouvrage d’Henri Meschonnic que publient les Éditions Arfuyen, témoignant de la fidélité d’une collaboration et d’une amitié à travers les années.
Gageons qu’avec le recul du temps, cette œuvre considérable par sa vigueur, son étendue et sa cohérence apparaîtra pour ce qu’elle est : un des monuments littéraires et intellectuels de notre temps. Les grands « intellectuels », les « maîtres à penser » ont disparu, entend-on parfois lamenter. Il y en avait un, ici, et de première grandeur : insolent, prophétique, intempestif. Les prophètes ne sont pas entendus, encore moins écoutés. Mais leur mort révèle le sens de ce qu’ils avaient dit. La postérité de Meschonnic est maintenant à l’œuvre.
De manière exemplaire, Henri Meschonnic a mené en parallèle un travail d’essayiste, de traducteur et de poète. De quoi être de tous côtés critiqué : car l’époque est aux spécialistes, aux hommes d’une seule pensée. Et Meschonnic en avait une à chaque minute, brillante, dérangeante, nouvelle. Dans le domaine de la traduction, Meschonnic avait entrepris une traduction de la Bible éclairante et novatrice. Mais surtout, surtout, Henri Meschonnic est l’auteur d’une œuvre poétique puissamment originale : nourrie de ses recherches théoriques, elle frappe pourtant par une écriture totalement libre et inspirée. C’est à la faire découvrir que les Éditions Arfuyen se sont attachées depuis dix ans. Elles continuent et continueront.
« tu es là et je suis là / les yeux fermés du bonheur / pour voir la vie / qui nous passe / demain dessus demain dessous / sans savoir où nous allons » C’est par ces lignes que commence ce recueil. On pense au merveilleux titre d’un recueil posthume de Guillevic : Présent. « tu es là et je suis là » C’est tout simple, et justement non. Nous lisons, et il n’est pas là – et il est là tout autant. Il nous parle tout familièrement, comme au soir d’une belle journée. Et non – ce sont des mots qui nous parlent, rien que des mots. Mais comment se fait-il qu’on l’entende dans ces mots comme s’il était là : la respiration, le ton, la pulsation exacte de la voix ?
Il y a cette magie dans l’écriture qui fait que la mort ne compte pour rien. Il y a cette part de jeu dans l’écriture qui fait que la mort n’est qu’une ruse, pour voir. Voir si on nous cherche, voir si toi aussi tu es là. Car « je suis là », cela ne veut rien dire s’il n’y a d’abord « tu es là ». Il n’y a de vie que dans le passage de toi à moi, d’hier à demain, et de demain à un autre demain. Nous n’en savons guère plus : il y a ce toi, ce demain. Emportés, écrasés par le flux, sans qu’on puisse jamais rien retenir. Sans ménagement la vie nous passe sur le corps. Temps, espace en déroute, sens dessus dessous. Mais aussi cette marche confiante, bras dessus bras dessous, dans l’inépuisable mouvement de la vie.
Texte © Editions Arfuyen
vendredi 2 avril 2010
La Cie des Limbes à la maison de la poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines le 12 avril 2010
« Le monde arrêté repart » d’Henri Meschonnic
Un homme et une femme sur scène. La poésie en mouvement, un langage corporel à peine perceptible, afin que le spectateur la découvre dans ses gestes les plus infimes. Lundi 12 avril 20h
© Compagnie des Limbes
Henri Meschonnic (1932-2009) est né à Paris, de parents juifs russes venus de Bessarabie
en 1924. Il y a ensuite la guerre et la traque. Puis des études de lettres. Un passage de huit mois dans la guerre d’Algérie en 1960. Premiers poèmes dans Europe en 1962 : Poèmes d’Algérie. Linguiste, il enseigne à l’Université de Lille de 1963 à 1968, puis, de 1969 à 1997, à Paris 8. Henri Meschonnic a reçu en 1986 le prix Mallarmé pour Voyageurs de la voix. Il était membre de l’Académie Mallarmé depuis 1987. Il est surtout connu pour son travail de philosophe et de linguiste, dans le domaine de la traduction, il a entrepris une nouvelle et magistrale traduction de la Bible. Henri Meschonnic est également l'auteur d'une œuvre poétique importante. Nourrie de ses recherches théoriques, elle frappe par une écriture libre et inspirée. Il est décédé le 8 avril 2009.
La compagnie des Limbes
« Mettre en scène des poèmes d’Henri Meschonnic, c'est pour nous, donner à entendre et à voir l'oralité, la corporalité de ce langage. Traduire ce que fait cette parole, et pas seulement ce qu'elle dit. Sentir le passage de la vie en nous, être à l'écoute de l'infime mouvement qui nous déplace, et nous transforme, à chaque instant. Envelopper scène et salle dans un climat intime et mouvant, mettre en relation la voix et la lumière. »
L’équipe
Mise en scène : Romain Jarry et Loïc Varanguien de Villepin
Avec : Solene Arbel, Romain Jarry, Brieuc Jeandeau, Loïc Varanguien de Villepin
Ecriture voix/lumière : Johann Loiseau
Création sonore, conception graphique : Jean-Marc Saint-Paul
Auteur : Henri Meschonnic
« Solène et Brieuc vont côte à côte inventer le corps du poème avec tout l’espace, tous ceux qui les écoutent pour que cette écoute qu’ils sont eux d’abord fasse voir ce corps du poème qui progressivement va prendre toute la place, tout l’espace en transformant l’immobilité en mouvement, l’invisible en visible, le silence en chant… »
Extrait de l’article écrit par Serge Martin
Entrée libre sur réservation au 01.39.30.08.90
La Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines
Accès en transport en commun :
- RER C direction et terminus Saint-Quentin-en-Yvelines
- Train au départ de Paris-Montparnasse ou la Défense, arrêt Saint-Quentin-en-Yvelines / Montigny-le-Bretonneux
- puis bus 465 (arrêt Haussmann) ou 467 (arrêt Gaudi) horaires bus
Accès en voiture :
- A86, sortir à Versailles-Satory - Guyancourt. Suivre Guyancourt. En face du technocentre Renault, suivre médiathèque Jean Rousselot.
- A12, sortir à Guyancourt - Voisins le Bretonneux, suivre Guyancourt centre puis médiathèque Jean Rousselot.