"Le rythme du silence" dans Christophe König et Denis Thouard (éds.), La Philologie au présent pour Jean Bollack, Lille, Septentrion, 2010, p. 265-270.
Ci-dessous, les premières et les dernières lignes de la contribution d'Henri Meschonnic à cet ensemble:
"Dire « rythme du silence », c’est non seulement penser le silence comme langage, et parfois la réalisation maximale du langage, mais aussi parcourir les acceptions de la notion de silence. De ce qui n’est pas dit, ou qu’on est incapable de dire à ce que les mots ne peuvent pas dire, le fameux indicible, mais aussi l’innommable, et la censure, faire silence sur, jusqu’au problème poétique. Il y a aussi une langue de bois du silence."
(...)
"La voix poème est ce qui travaille à donner au silence le maximum d’intensité. Et c’est aussi le mode de travail de Claude Régy dans ses mises en scène et en voix. Alors l’écoute répond la voix, l’écoute répond le silence. Le silence devient un théâtre du langage. Le théâtre, comme le poème, déthéologise le silence."
Collection : Cahiers de philologie
386 pages, format 16x24, 2010
ISBN : 978-2-7574-0116-3
Ref : 1177
Présentation du livre
L’ouvrage entend prendre la mesure des ouvertures ménagées par l’œuvre de Jean Bollack, fondateur de « L’École de Lille », dans les différents domaines qu’elle a abordés. Il se structure en études sur le domaine grec, notamment sur les Présocratiques et la tragédie antique, sur l’histoire de la philologie et la réflexion sur les textes, sur Celan auquel il a consacré ces dernières années des travaux décisifs. Des contributions de peintres, de traducteurs et de poètes y sont jointes, car la science des textes n’est jamais séparée d’une réflexion artistique et politique sur le présent. Quelques témoignages illustrent enfin certains aspects du parcours original de Jean Bollack.
L’ensemble se veut une invitation à découvrir une œuvre exigeante et résolue dans ses engagements. La Grèce est restituée dans la distance qui intègre l’histoire des savoirs et dans la présence renouvelée de ses inspirations cosmologiques ou théâtrales qui ne cessent de nous questionner. L’art contemporain fait l’objet d’une attention constante. Antique ou moderne, la tradition est relue et décapée.
Christoph König, Professeur à l’Université d’Osnabrück en littérature allemande.
Denis Thouard, Directeur de recherche au CNRS, Centre Marc Bloch de Berlin.
Les contributeurs
Fabienne Blaise
Bernhard Böschenstein
Miklos Bokor
Emmanuelle Bollack
Mayotte Bollack
Sabine Bollack
Yves Bonnefoy
Dominique Bourel
Colette Brunschwig
Jacques Dupin
Michel Espagne
Myrto Gondicas
Erika Hültenschmidt
John E. Jackson
Pierre Judet de La Combe
Isabelle Kalinowski
Franz Kaltenbeck
Christoph König
André Laks
Marc de Launay
Jacques Le Rider
Henri Meschonnic
Geneviève Morel
Pierre Oster
Arnau Pons
Didier Pralon
Pietro Pucci
Philippe Rousseau
Rossella Saetta Cottone
Perrine Simon-Nahum
Denis Thouard
Tim Trzaskalik
François Turner
Werner Wögerbauer
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire